Nous entendons par «réflexe jeunes» le fait de prendre en considération les jeunes pour toute décision ou projet les concernant. Ça implique de savoir comment communiquer avec eux et de les inclure dans les processus de réflexion et/ou développement.
La consommation des informations diffère en fonction de l’âge. Le but de la consultation d’informations et la moyenne du temps qui y est consacré varient tout au long de l’existence et le format de communication doit évoluer selon le public cible. Il faut donc se rendre attentif au public ciblé pour une approche et un impact efficaces.
C’est pour cela que, ci-après, la déléguée interjurassienne à la jeunesse vous propose quelques conseils afin d’améliorer votre communication auprès des jeunes.
Retenir l’attention des jeunes dans un monde où l’information est quasi-infinie et extrêmement volatile n’est pas chose aisée. Pour obtenir des résultats et avoir un réel impact auprès d’un public jeune qui consomme de moins en moins les médias traditionnels, il est nécessaire de proposer une véritable expérience.
Premièrement, la mise sur pied d’un événement au concept original (concours, repas, activités ludiques, festives, culturelles ou sportives, etc.) est plus susceptible d’attirer l’attention d’un public jeune, de donner de la visibilité au contenu proposé et d’ainsi créer une prémice de lien de confiance grâce à l’expérience vécue qu’une simple page Internet ou qu’un courrier postal ou électronique.
Pensez également à la facilité d’accès et aux horaires de votre événement. En fonction de l’âge des participant-e-s, les temps libres et moyens de transports à disposition varient. Un accueil « bas seuil » doit absolument également être pensé afin de permettre à tout jeune, peu importe son origine socio-économique, de prendre part à votre manifestation.
Ensuite, lorsque vous vous adressez à un public jeune, il est important de ne pas l’infantiliser en utilisant des phrases trop informelles. Aussi, le langage employé ne doit pas imiter celui des jeunes s’il ne provient pas d’un-e jeune ; au risque de passer pour des « boomers ». Un discours plutôt formel, valorisant, responsabilisant mais dynamique, concis et clair est donc recommandé. La communication par les pairs et le bouche-à-oreille ont également fait leurs preuves.
En matière de prévention, il est essentiel d’adopter une approche positive et participative visant avant tout le développement des compétences psychosociales. Les discours moralisateurs sont rarement efficaces et peuvent même renforcer un comportement à risque.
Finalement, soyez accessibles et ouverts à l’échange sans vouloir absoluement provoquer l’interaction. Un lien de confiance prend du temps à se développer.
Complétez ces conseils en consultant les liens ci-dessous: vous trouverez toutes les informations nécessaires afin de communiquer efficacement auprès des jeunes.
Alors que l’adolescent-e fait son chemin vers l’âge adulte, il est normal et naturel qu’il établisse une distance entre elle/lui et sa famille/son entourage. Il est toutefois important de maintenir les voies de communication ouvertes. Si l’adolescent-e trouve qu’il/elle peut vous parler, que vous l’écouterez et que vous tiendrez compte de ses points de vue/opinions, il est fort probable que vous mainteniez une relation saine, malgré les désaccords qui peuvent émerger.
Vous pouvez également partager vos émotions positives ainsi que vos craintes de manière constructive. C’est dans l’échange que va se développer un réel lien de confiance. Si vous favorisez une conversation ouverte et honnête, l’adolescent-e aura plus tendance à venir vous voir pour parler des choses qui peuvent le préoccuper telles que les relations amicales, familiales, professionnelles, amoureuses, l’école, la sexualité, son avenir ou ses éventuelles consommations.
En cas de besoin, n’hésitez pas à vous tourner vers des spécialistes qui sauront vous écouter, pourront répondre à vos questions/besoins ou vous orienter. Une liste d’acteurs jeunesse catégorisés par thématiques est à votre disposition sur la plateforme Oxyjeunes.ch. Vous pouvez également retrouver l’ensemble des acteurs jeunesse répertoriés sur la plateforme ici.
Dans le lien ci-après, vous découvrirez les conseils de spécialistes.
Les médias sociaux permettent notamment de mettre en relation des individus dont les centres d’intérêts sont communs, en les amenant à coopérer en ligne, voire hors ligne. Ils offrent la possibilité à chacun d’exprimer son opinion, dans une conversation ou un débat, de participer à un projet commun. Les médias sociaux les plus connus aujourd’hui sont Instagram, TikTok, Facebook, Twitter, YouTube, Flickr, LinkedIn, Reddit.
Découvrez sans plus attendre notre guide « les bonnes pratiques sur les réseaux sociaux »
Les jeunes sont les adultes de demain. En tant que citoyen-ne-s, il est important qu’ils et elles soient inclus-e-s et pris-es en compte dans la vie de leur association, commune, canton.
Les différents degrés de participation que l’on recense: Présentation Yuri Tironi 2020
Pour aller plus loin, consultez les liens externes ci-dessous.
« La consommation d’écrans (PC, tablettes, smartphones, consoles, tv) des enfants, des adolescents et des jeunes adultes peut représenter une source de conflit dans les familles. Bien que dans la plupart des cas il ne s’agisse pas de cyberaddiction, des parents et proches prennent contact avec les professionnels afin d’obtenir des informations ou du soutien. Le présent guide vise à soutenir les professionnels à appréhender ces situations dans un contexte culturel, familial et individuel. Il les aide à intégrer dans le cadre familial la problématique spécifique des écrans » (guide GREA).
« La consommation des écrans peut bousculer et influencer la vie familiale, ce qui est souvent à l’origine d’une demande de la part des parents. Les problèmes peuvent ne pas être spécifiques aux écrans mais provenir de difficultés plus larges, parfois inhérentes à la situation familiale, à la culture numérique ou au fossé générationnel, ou encore à des problèmes sous-jacents. L’enjeu consiste alors à créer un espace de dialogue à l’intérieur de la cellule familiale, qui prenne en compte à la fois l’expérience singulière du jeune
ainsi que les valeurs et les normes de la famille » (guide GREA).
Ce guide a été élaboré par le GREA en collaboration avec le Fachverband Sucht dans le cadre du mandat de l’OFSP « Cyberaddiction en Suisse ». Vous le trouverez via le lien ci-après.